jeudi 24 septembre 2009

Longtemps je me suis couchée de bonne heure,
A la première bouchée de madeleine à l'orange me reviennent - vagues confuses, pêles-mêles désordonnés - les rêves de jadis, les rêves d'autrefois.
Et je relis là les pages tournées
...mais qu'ai-je fait...

jeudi 17 septembre 2009

Home, sweet home

My first home... pictures



samedi 12 septembre 2009

The one who wasn't a baker

Sur le mode Friends, laissez-moi aujourd'hui évoquer en votre présence celui..

Celui qui n'était pas boulanger

Celui qui n'était pas boulanger mais qui avait une copine boulangère
cui là qui pouvait dire à tout le monde que "moi jconnais quelqu'un en BEP, jsuis hyper ouvert"
cui là qui rêvait lui aussi de tout plaquer pour faire quelque chose d'un peu plus fou et d'un peu plus vivant mais qui en avait finalement un peu peur

cui là donc
l'était pas boulard

C'était un gens de lettres, un gens bien. Un gens qui lit et qui écrit
Un gens qui sort le soir au théâtre, à Saint Germain. Qui vous parle d'opéra et qui n'aime pas Beigbeder.

Bref, ce genre de personnage qui cristallise ses désirs les plus fous chez les autres.
Chez la boulangère en l'occurence.

Ce personnage est celui qui, lorsque je le croise, me demande immédiatement :

"Alors, quand est-ce que tu ouvres ta boulangerie ?"

Question qui tue.
Silence.

La question qui anéantit tout et qui couvre votre âme innocente et fragile d'un voile noir et glaçant.

Car celui qui n'est pas boulanger ne le sait pas.
Donc je le dis aujourd'hui haut et fort, je le clame sur la toile Internet :
On n'achète pas un fonds de commerce en claquant des doigts, on n'ouvre pas une boulangerie après 3 ans d'apprentissage, on ne se lance pas tete baissée dans la création d'une entreprise qui vous grignotera chaque minute de votre insouciance.

Alors mes chers amis, attendez, attendez, attendez
et cessez de me tarauder avec the question that kills because I'm not ready yet

I still need to watch, to learn, to travel, to take responsibilities

Car rien ne sert de courir, il faut partir à point.
Quelqu'un l'a dit
(un gens bien)

Amis d'un matin, amis du samedi,
bonsoir.

mercredi 2 septembre 2009

Rentrée

Me voici entrée en BP - Brevet Professionnel
Rien à voir avec le BEP
Des gens plus motivés, plus intéressants, moins débiles que mes camarades de l'année passée
Des exigences parfois effrayantes mais stimulantes, à coup sur
Des possibilités d'essayer de nouvelles recettes, de créer, de se lancer.

Cette fois-ci, finie la rigolade, je passe là mon diplôme le plus important.
Enfin, ce n'est pas celui du plus haut niveau sur l'échelle des degrés de l'Education Nationale, mais c'est celui qui m'apprendra le plus sur mon métier.

J'étais étonnée aujourd'hui : en cours, les gens écoutaient
y avait pas dbruit
quand la prof' donnait quelque chose à faire, on le faisait

j'avais oublié.
complètement oublié ce que c'était, les vrais cours, l'atmosphère studieuse.
Et c'était tellement agréable.
C'est un vrai plaisir d'aller à l'école maintenant.

cette première semaine j'y ai fait mes premières viennoiseries au beurre. "Le beurre est le maitre". Il faut sans cesse jouer avec le froid, replacer son pâton au frigo ou au congel pour éviter qu'en fondant à la chaleur du rouleau, le beurre ne se mélange à la pâte. Au final, un résultat gustatif incomparable avec la margarine.


Bon résultat de feuilletage avec le beurre. Mais feuilletage raté avec les croissants à la margarine. Etrange.





Et le soir quand je rentre, je suis chez moi. Dans ma maison à moi.
Je reviens du métro, je passe par la rue piétonne Henri Barbusse où les primeurs et les fromagers papotent
Les mamans tiennent leur enfant par la main en rentrant de l'école
c'est doux

Elles donnent à leur progéniture des brioches pasquier qu'elles viennent d'acheter chez Shopi. Dans mon sac, mes petites brioches de l'école.

J'ai (enfin) reconquis mon statut de reine de la brioche :)