dimanche 26 décembre 2010

Homme libre.

Je voudrais être capable d’être toujours libre.

Lorsque certaines mélodies résonnent et me font virevolter, j’ai le sentiment enfoui
que la liberté a ce parfum sauvage qui seul peut orienter ma vie.

Ce parfum qui m’a déjà transpercée jusqu’à en pleurer. Oui, j’ai pleuré du désir de vivre, j’ai pleuré du désir de désirer, du désir d’être libre. Et depuis quelques mois je nais à cette liberté. Du moins je le ressens. J’ai pris ma valise, et je suis partie sur les chemins de traverse. Ceux qui nécessitent un éclaireur et que pourtant j’ai choisi d’emprunter avec pour seule lumière ma petite bougie. Ces chemins broussailleux, épineux. Ces chemins qui parfois aboutissent à une verdoyante crête d’où je vois se détacher des pics altiers. Majesté chatoyante. Solitaire liberté.

Je voudrais tant réussir à percer le brouillard mystérieux qui embrume cette route.

Mais … mais où vais-je… ?

J’ai tant crié pour montrer qu’il y avait autre chose en moi. Le courage. Le courage de faire ce que mon cœur souhaitait, hors mes murs, hors les conventions, hors le milieu.

Oui mais pas hors la loi.

Alors oui, elle est à ma portée, elle sera à ma portée. Je la cueille.

Ma liberté.

Insomniae - nuit du 15 au 16 décembre 2010

Des mots

16 juillet 2010

Il est de certains mots comme d’un vieux pull qu’on aime porter même s’il n’a plus ni forme ni couleur. Il est moelleux et ample, on s’y blottit.

Il y a des mots que j’aime et qui me caressent avec une douceur inouïe. Se cachent en eux les arcanes d’insoupçonnés sourires mystérieux
complices.

J’aime leur chaleur lorsqu’ils se révèlent à moi comme un soleil orangé derrière une dune du désert.
J’aime leur fraîcheur lorsqu’ils tombent comme de torrentielles pluies indomptables. Ils me trempent tant que je n'ai d'autre choix que d'en rire.

Et en joyeux éclats le livre s’écrit,
Mot après mot

Des mots de joie, des mots ViVants
Des mots de pays perdus
Anges déchus, incarnés sur ma feuille

A l’encre noire de ma plume inflexible. Je vous écris, vous existez. Vous ne vous envolerez plus, je vous brise les ailes à mesure que vous me laissez m’envoler.

Pardonnez-moi.