lundi 9 juillet 2012

And so he leaves...



mon acolyte de ces fameuses nuits de folie,
…… complice de rires sans fin et de comédie boulangère. 


Au théâtre du fournil, nous jouions autant l'un que l'autre, nous plaisantions des lubies des clients, savions les servir avec répartie, les régaler d'essais fous, leur danser un léger pas de deux, cabrioles amusées et absurdes qui masquaient la fatigue éreintée de nos sommeils entrecoupés. 
 
A cet éternel beau parleur capable de dire à chacun ce qu'il désirait entendre
réclamé par toutes les clientes amourachées !


A ce généreux gaillard qui coupait avec finesse pamplemousses, ananas, kiwis, et melons pour rafraichir les papilles lassées de farine, 



……au milieu de nos cris nocturnes qui nous permettaient autant de nous réveiller que d'extérioriser nos coups de colère passagers…! 
et les voisins… "dis donc, on vous entend crier la nuit". Et nous d'en rire. Allègrement !


d'écouter Piaf, Django Reinhardt, Gainsbourg, The Madness, Lucienne Delyle, Buckley… 

"ah mais c'est vous le farinoman ? - non - mais SI vous avez l'accent québécois - non je suis champenois - mais SI vous l'avez un peu quand même ! - non vous dis-je ! -  je vous ai vu à la télé ! - mais non ! vous avez vu Benoit !"

ses mouvements de claquettes, mes ondulations orientales, au milieu de pâtons qui se divisaient et se transformaient peu à peu en boules, baguettes, qui levaient, explosaient au four. "on est bons, on est bons !"


...An adorably pretentious baker

and an elegantly devilish one

made an atomic team….

il est indispensable de nouer des liens de complicité et d'amitié à qui veut bien travailler et faire du beau pain. Car la nuit chacun est plus vulnérable, les confidences coulent plus aisément, murmures pudiques, fragilités évoquées, puis oubliées aussitôt au profit d'une nouvelle boutade qui vient faire un pied de nez aux délicates blessures à peine livrées. 


Bonne route Cédric, le bonheur est à notre porte, nous ne pouvons nous empêcher de le cueillir, file vite rejoindre les lacs 

 
















So long brother, for you finally went away. 

Fly, fly, fly !